Les accusés veulent changer de juge
Les accusés veulent changer de juge
Après d’innombrables délais, alors qu’ils ont plaidé coupable il y a près de quatre ans à 79 chefs d’accusation, les collecteurs de fonds du projet Lovaganza, Mark-Érik Fortin et Karine Lamarre, ont déposé mardi une nouvelle requête qui retarde le processus judiciaire.
Ils demandent que le juge Marc Bisson, de la Cour du Québec, qui préside leur procès, soit récusé. Saisi d’une telle demande, lundi, le juge Bisson a d’abord refusé de se récuser de lui-même. Les accusés font donc appel à la Cour supérieure pour tenter d’obtenir le retrait du juge, qu’ils accusent de partialité.
Le juge Bisson « a agi d’une façon à compromettre l’équité des procédures et […] son attitude suscite une crainte raisonnable de partialité et […] il a ainsi perdu compétence, d’où la présente demande nécessitant une intervention immédiate d’un juge de la Cour supérieure », peut-on lire dans la requête en certiorari déposée par le couple Fortin-Lamarre.
L’Autorité des marchés financiers (AMF), qui est à l’origine des accusations déposées contre le duo, en décembre 2015, y voit plutôt « une nouvelle tactique dilatoire de la part des défendeurs pour retarder l’imposition de leur sentence », dénonce le porte-parole de l’organisme, Sylvain Théberge.
Mark-Érik Fortin et sa conjointe Karine Lamarre ont plaidé coupable, en avril 2018, à respectivement 52 et 27 chefs d’accusation liés aux lois encadrant les investissements.
L’AMF réclame une peine de prison ferme pour le couple.
Les plaidoiries sur la peine ont débuté lundi. Deux témoins ont pu être entendus avant que le dépôt de la requête des accusés vienne interrompre les audiences.
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Isabelle Ducas, La Presse.
03 Déc. 2021